Lors de la WWDC 2025, Apple a officialisé une étape majeure dans la transition commencée en 2020 avec l’introduction de ses puces Apple Silicon : macOS 26 “Tahoe” sera la dernière version majeure à supporter les Mac Intel. Dès 2026, macOS 27 et toutes les versions suivantes nécessiteront impérativement un Mac équipé d’une puce Apple Silicon (M1 ou ultérieure). Cette décision marque une rupture nette pour les utilisateurs de Mac Intel, soulevant des questions importantes sur l’avenir de leur matériel.
Seuls quatre modèles Intel pourront installer macOS Tahoe :
Les autres Mac Intel, y compris des modèles populaires comme le MacBook Air et le Mac mini, sont déjà exclus des nouvelles fonctionnalités logicielles. Néanmoins, Apple s’engage à assurer des mises à jour de sécurité pour macOS Tahoe jusqu’en automne 2028, offrant ainsi un sursis de trois ans, sans nouvelles fonctionnalités.
Depuis fin 2020, la transition vers les puces Apple Silicon est un succès commercial. Apple a vu ses ventes de Mac croître, atteignant 8,7 % de parts de marché mondial au premier trimestre 2025. Pourtant, beaucoup d’utilisateurs continuent d’utiliser des Mac Intel performants, souvent acquis il y a plus de deux ans. Ce contexte crée un dilemme : conserver un matériel encore capable mais bientôt limité côté logiciel, ou investir dans un Mac Apple Silicon. Par ailleurs, le marché de l’occasion pour les Mac Intel pourrait rapidement se déprécier, les appareils Apple Silicon offrant une meilleure longévité logicielle et des performances supérieures, même sur des modèles d’entrée de gamme.
Apple a également précisé le futur de Rosetta 2, la technologie qui traduit les applications Intel pour qu’elles fonctionnent sur Apple Silicon. Rosetta 2 sera maintenue dans macOS Tahoe et macOS 27, mais au-delà, son rôle sera fortement limité. Elle ne prendra en charge que quelques applications anciennes, notamment certains jeux plus anciens non maintenus par leurs éditeurs. Cette décision est un message clair aux développeurs : il est temps d’abandonner le support Intel. Pour rester compatibles, les applications devront être compilées en versions natives Apple Silicon ou universelles. Cela permettra à Apple de concentrer ses efforts sur l’optimisation de son architecture et d’offrir des performances accrues et une meilleure efficacité énergétique.
Cette stratégie se traduit déjà dans les nouveautés logicielles. Par exemple, les fonctionnalités d’intelligence artificielle regroupées sous le nom d’Apple Intelligence sont exclusivement réservées aux Mac équipés de puces Apple Silicon. Les utilisateurs de Mac Intel sont donc exclus des avancées les plus récentes, creusant un écart fonctionnel grandissant entre les deux générations de Mac. Si jusqu’à récemment un Mac Intel pouvait encore rester compétitif pour des usages classiques, il sera bientôt relégué au rang de machine dépassée, incapable de suivre l’évolution rapide de l’écosystème Apple.
Pour les détenteurs actuels, la bonne nouvelle est que leur Mac restera pleinement fonctionnel pour les tâches courantes pendant plusieurs années, grâce aux mises à jour de sécurité jusqu’en 2028. Cependant, il faudra anticiper la fin progressive du support logiciel et l’impossibilité d’accéder aux dernières innovations. Il devient crucial pour les utilisateurs et les entreprises de commencer à planifier une transition vers Apple Silicon, en tenant compte des bénéfices en termes de performances, d’autonomie et de sécurité.
Cette annonce clôt un chapitre important dans l’histoire des Mac et confirme la volonté d’Apple de concentrer son écosystème autour de sa technologie maison, pour offrir une expérience utilisateur plus fluide et innovante.